Menu Fermer

Pérégrinations au Musée de la communication: le laboratoire du dialogue

*texte écrit pour une communication orale*

Alors que les Suisse allemand·e·s partent au Tessin, les Romand·e·s viennent à Berne. Pas sûr que ce soit véridique, mais c’était du moins notre ressentiment en ce week-end prolongé au Musée de la communication. Mille rencontres fortuites ou plus intenses, notamment avec des familles. Nombreuses. 

Il y a eu cet échange avec ces deux enfants et leurs parents, prêts à jouer avec nous à un jeu de dialogues, le Dialoglabor. Une expérimentation sur la communication. C’est ma collègue Anja qui leur a adressé la parole, j’étais à ses côtés. D’un français tout à fait correct, elle leur demande de s’asseoir non pas à la table, mais sur le table. Une faute évidente que l’on aurait pu ignorer, si la maman ne s’était pas directement élancée avec dynamisme sur la table et s’asseyait alors confortablement, suivie de ses enfants. Le papa également, plutôt timide. S’en suit alors un dialogue drôle et basé sur les confusions, car dos à dos, la famille a essayé en vain de communiquer et d’échanger. C’était le but. Anja gesticule comme un chimpanzé autour de la table, la famille y siège avec fierté, imperturbable. Un échange intense. Une action bouleversée par le langage et son interprétation. Un moment unique. 

Il y a aussi cette autre famille, les parents et leurs deux filles. A table également, ils devaient, en silence, mettre dans l’ordre des métiers: dans l’ordre du métier le moins et le plus important. Ensemble. En silence. Rapidement, à notre surprise, la famille s’entend sur un ordre bien clair pour toutes les cartes présentes à table. Et c’est alors que les raisons sont mises en lumière. Ensemble, la famille a décidé de placer le métier de postière (distributrice de courrier) en dernier (il y avait encore une programmatrice, une informaticienne, une journaliste …).

La raison de la fille: un métier qui va tendre à disparaître, car il ne sert à rien de distribuer les journaux, vu qu’on peut les lire en ligne.

La raison de la maman: ce métier est celui qui a nécessité le moins d’études, et donc situé en dernier dans l’ordre d’importance.

Le raison du papa: l’audience, le public cible, de ce métier est le moins large / grand – et donc le moins important. 

Un hasard ou un résultat commun, la famille est d’accord, tout en ayant des raisons très différentes! Un moment « aha » unique qui nous a impressionné! 

Il y a eu tant de familles, on ne peut pas conter toutes les aventures ici! Une encore, peut-être. Cette famille avec deux jeunes adultes et leurs parents. En tournant la roue avec l’alphabet, on a pu chercher, selon une lettre précise sur laquelle on était tombé par hasard, un moyen de communication commençant par cette dite lettre.

L nous a donné lettre. Ou lumière.

T – télégramme, timbre ou téléphone, et aussi téléviseur.

M – maman. Ou merde. Là, c’est devenu rigolo.

U – ultrason. S – sens. Ou sexe.

Q – quantique. Ou queue. Et là, on a ri aux éclats, attirant la curiosité de tous les autres visiteurs du musée. L’humour des Romand·e·s, unique. Dira-t-on. Clichés. Et ironie.

Posted in Histoires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de confidentialité, ainsi que les Conditions de service Google s’appliquent.