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Pérégrinations au Musée de la communication

*texte écrit pour une communication orale*

Le vie est faite des rencontres, je le contais déjà ici dernièrement. C’était un mardi matin de juin (2019), deux classes de Welsches arrivent au musée de la communication. Ça parle fort. Ça se bouscule. Ils sont nombreux. Ça promet. Ils sont à l’heure. C’est moi qui me les colle – okay, c’est toujours pour moi un plaisir de souhaiter la bienvenue à nos visiteurs. 

Je suis mon protocole habituel, joyeuse bienvenue, puis partage des règles, petit mensonge pour les impressionner (on a le droit non?), puis hop! au musée. 

Les enseignants ne prennent pas le café (!), mais restent dans le musée (oui, oui!), les enfants courent partout, parlent forts. On sent l’énergie qui vient de l’ouest. L’ouest de la Suisse. C’est merveilleux. Cette énergie qu’il n’y a pas ailleurs. Vous la sentez vous aussi des fois? Haaa. Cette énergie. Je me sens comme à la maison (vous aussi, en ce moment?). Avec ces classes, on rit et on discute, ils ne veulent pas m’appeler par mon prénom Timothée, ce sera donc monsieur. Monsieur on imprime où les photos ? Monsieur elles sont où les toilettes? Monsieur il est où le timbre? Monsieur … 

L’heure et demie passe à toute vitesse. Les enfants transpirent et les vapeurs embaument le musée (oui, les hormones travaillent entre 14 et 16 ans), des billets aux doux mots nous sont laissés en souvenir vers la poste pneumatique, et des films que l’on s’attèlera de vite effacer sont diffusés au FilmKaraoké. 

Retour au forum, je les remercie pour leur enthousiasme, leur respect du matériel et des autres visiteurs. Ils me disent au revoir, Monsieur.

Ma pause de midi faite inhabituellement à l’extérieur, sur le pont de Kirchenfeld, je croise d’abord deux touristes françaises qui me demandent où est le palais Fédéral- et rient lorsque je leur montre la bâtisse, trop petite à leurs yeux.

Puis je croise « mes » élèves (ce sont presque devenus les miens!), qui s’attellent à un FoxTrail dans ma ville de Berne. Ils sont perdus et cherchent … le palais fédéral. Haaaa. Ces jeunes. J’essaie de leur expliquer comment fonctionne leur carte et les aide, nous échangeons quelques mots, puis je croise ensuite d’autres groupes, mais atteignant déjà 60 minutes de pause (haaaaa mes collègues!!), je me presse. Je me presse. Ils me disent merci Monsieur. Aurevoir Monsieur. A bientôt monsieur. Je souris et je me réjouis de les recroiser à l’occasion.

Monsieur retourne au musée. Enfin. Monsieur Olivier n’était il finalement pas aussi presque un peu au musée, pendant sa pause de midi? Le musée en dehors du musée. Monsieur Olivier n’a pas seulement oublié d’enlever son talkie walkie et son t-shirt noir avec les citations culinaires en français et en allemand, il était en contact avec ces élèves.

Aujourd’hui je me dis que revoir ou poursuivre une expérience du musée en dehors du musée, c’est tisser des liens forts avec le public. Car ils remarquent qu’on vit nous aussi, qu’on doit par exemple manger et qu’on ne dort pas dans le musée.

Je me réjouis du mois de juin 2020 et espère à nouveau pouvoir accueillir des centaines de jeunes gens (!) et de pouvoir leur montrer les mille facettes de la communication. Surtout, de pouvoir vivre une expérience humaine riche et de laquelle on repart plus fort.

D’ici-là, Monsieur Olivier se pavane devant la caméra, dit des bêtises, partage ses histoires et communique avec les visiteurs virtuels – vous? Du mardi au vendredi à 13h30 en live-stream.

Posted in Histoires

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